Comme vous le savez sûrement, les médias sont soumis à des impératifs économiques contraignants. Fini le temps des journalistes d’autrefois qui passait des jours, voir des semaines sur un sujet, à enquêter, à recouper les informations, à rechercher de multiples sources dans le but premier d’informer et de faire connaître la vérité. Aujourd’hui, l’information doit aller vite et si possible rapporter un max. Aussitôt servie elle est consommée et presque instantanément digérée. Ce qui a tendance à nous laisse sur notre faim, d’autant plus qu’il n’y a bien souvent pas beaucoup de viande autour de l’os. Le fast food médiatique n’en est pas pour autant venu à bout des bonnes vieilles recettes d’entant.
Le journalisme d’investigation est encore bien vivant bien que sa rentabilité douteuse lui porte préjudice. Il garde pourtant toute sa vigueur là ou on ne l’attend pas forcément : dans certains magazine « de charme » tel que Playboy et Hustler, pour ne citer que les plus connus (et je ne les connais pas tous). En effet, ces publications, par leur côté anti-réactionnaire et anti-conformiste ont toujours réservé une place considérable à des enquêtes journalistiques très critiques. Nombreux sont les journalistes réputés qui ont publié des articles dans ces magazines, et qui s’en félicitent. Les conditions de travails pour un journaliste sont, il est vrai, bien différentes de celles d’un grand quotidien « sérieux ». Plus d’indépendance, plus autonomie, plus de temps et surtout, pas besoin d’être rentable. Vous comprenez bien que ces magazines ont d’autres arguments pour faire du chiffre.
L’impacte de ces articles est tout de même à relativiser. Malgré la qualité il faut bien admettre que pour bon nombre de personne le caractère érotique de ces mensuelles porte atteinte à leur crédibilité. Une enquête sur le suicide des jeunes ou sur les crimes de guerre en Irak entre deux pages de photos montrant des paires de… enfin, vous voyez où je veux en venir. Cependant, on peut s’attendre à ce que ce type de journalisme ait encore des beaux jours devant lui dans les colonnes de ces magazines et je vous invite à lui porter l’attention qu’il mérite. Mais il faut bien l’avouer, ce n’est pas la raison pour laquelle j’ai acheté mon premier Playboy.
mardi 9 octobre 2007
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1 commentaire:
J'ai acheté Entrevue pour la permière fois parce qu'il y avait un reportage sur Michael Blanc (le français emprisonnée à Bali)et depuis je lis ce magazine de temps en temps parce qu'il y des reportages intéressants, mais j'ai toujours droit à des regards en coin des messieurs qui achètent le même magazine pour d'autres raisons...
Je savais pas du tout qu'il y avait du journalisme d'investigation dans Playboy. En tant que fille, je suis pas sure d'oser aller en acheter un exemplaire pour vérifier, alors je vais coninuer à lire le Elle !
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