lundi 17 décembre 2007
C’est quoi Noël ?
Comme toutes les fêtes sont inspirées par l’esprit de lucre, qu’est-ce qui fait donc de Noël une fête si particulière ? La naissance du Christ ? Bon d’accord, j’arrête de déconner. Mais alors quoi ?... Le kitch bien sûr ! Noël c’est la plus grande kitch party du monde. Qu’y a-t-il de moins kitch que les guirlandes qui dégoulines, les boules de toutes les couleurs, les gros rubans sur les cadeaux… avouez que c’est super kitch.
Et le père Noël, avec sa grosse barbe, son costume rouge, ses bretelles qui empêchent que son gros bide fasse tomber son pantalon, c’est pas kitch ça ? Non, j’vous jure, un gus avec une telle dégaine qui conduit un traîneau tiré par des rennes ne peut qu’être le Roger Federer du kitch. Alors regardez bien autour de vous ces prochains jours et vous verrez bien que le kitch s’étale à tous les coins de rue.
Allez, joyeuse kitch party à tous.
vendredi 14 décembre 2007
A consommer avec modération
Très drôle, j’en ai presque mouillé ma culotte.
vendredi 7 décembre 2007
Petite histoire d'une photo célèbre
jeudi 6 décembre 2007
C’est bientôt l’escalade !
Et n’oubliez pas de vous déguiser.
lundi 26 novembre 2007
Jack Bauer le tortionnaire
Récemment j’ai découvert une scène de cette série où le héro torture un terroriste pour lui soutirer des informations. La scène est crue et tristement manichéenne. Le message est on ne peut plus claire : la torture est justifiable et même utile. Plutôt inquiétant non ? Et n’oubliez pas que c’est sensé être un divertissement dépolitisé.
Je fais donc quelques petites recherches sur le Net pour voir ce que l’on en dit. Apparemment la série est truffée de clichés et de stéréotypes sur l’islam, sur la CIA, sur la politique internationale, etc… elle promouvrait même une vision interventionniste de la politique étrangère américaine, justifiant l’emploi de la force et de la torture. Autre fait intéressant, l’existence dans la série d’une organisation internationale appelée Amnesty Global qui, en défendant les Droits de l’Homme, mettrait des bâtons dans les roues des braves chasseurs de terroristes du gouvernement. Amnesty International doit apprécier.
Toutefois, je ne connais pas assez bien la série pour savoir quel est le degré de pertinence de ces allégations. Cependant, à la vue de la scène de torture je ne serais pas surpris qu’elles soient fondées. Cette dernière me laisse pour le moins perplexe. Comment une série qui s’adresse à un large public, à des heures de grande écoute, peut-elle diffuser une telle image de la torture, une telle idée ?
Est-il nécessaire de rappeler que la torture est un moyen peut fiable de recueillir des informations, et souvent contre-productif ? Mais avant tout il me semble utile de s’interroger sur les enjeux de la torture. Récolter des informations pour hypothétiquement combattre de soi-disant terroristes ou même sauver des vies ? Est-ce l’intégrité physique et psychologique, ou même la vie d’un terrorise qui est en jeux ou bien nos valeurs, nos principes humains et démocratiques que l’on renie en torturant un homme pour prétendument les défendre ? La réponse se trouve dans la question.
N’allez pas croire pour autant que je vois dans cette fiction un vaste complot « médiatico-politique » pour réduire le cerveau des téléspectateurs à l’état d’un chou-fleur trop cuit. Cependant, je déplore, très sérieusement cette fois, la qualité médiocre et le simplisme de ce programme de divertissement.
Merci Fox pour cette glorification d’un héro qui aurait aisément ça place aux côtés des tortionnaires d’Abu Ghraib ou de Guantànamo.
La scène en question se trouve dans la 3ème saison de 24 heures chrono.
La vidéo ci-dessous est extraite d’un programme de CNN ou il est question entre autres de l’impacte de 24 heures chrono, et des scènes de torture, sur les soldats américains en Irak.
samedi 24 novembre 2007
Pub Amnesty International
Soutenez AI, soutenez les Droits de l’Homme
http://www.amnesty.ch/fr
samedi 17 novembre 2007
La parade de l’inégalité
Deux chercheurs américains,Robert J. Gordon et Ian Dew-Backer, se sont intéressés à la distribution du revenu du travail aux Etats-Unis, reprenant l’illustration d’un économiste néerlandais, Jan Pen. Ce dernier a trouvé une image plutôt originale pour représenter la répartition du revenu du travail dans une économie : une parade.
Imaginez que toutes les personnes actives dans une économie défilent dans une parade d’exactement une heure, que les plus petits revenus se trouvent au début et les plus gros à la fin. Imaginez également que la taille des personnes soit en fonction de leur revenu de tel sorte qu’une personne gagnant exactement le revenu moyen (5700 francs et des poussières en Suisse), mesure exactement la taille moyenne. Maintenant imaginez que vous regardez passer cette parade, qu’est ce que cela donnerait ?
Les premières personnes à défiler ne sont même pas visibles et marchent sur la tête, ce sont les propriétaires d’entreprises faisant des pertes. Rapidement apparaît les premières personnes visibles, elles sont minuscules, quelques centimètres de haut. Pour la plupart des personnes sans travail régulier, principalement des jeunes et des vieux. Après dix minutes arrivent les premiers marcheurs avec un job à plein temps mais encore très petits. En général des ouvriers manuels non qualifiés, des cuistots chez Mc Do par expmple. Et là, le temps passe, dix, vingt minutes et de petites personnes continuent à arriver. On arrive à la moitié de la parade et à ce moment on pourrait s’attendre à voir des gens de taille moyenne mais non, les marcheurs sont encore relativement petits. Vendeurs, ouvriers qualifiés, personnel administratif, etc.
Il faut attendre à peu prêt quarante cinq minutes, soit les ¾ de la parade, pour enfin apercevoir des personnes de taille moyenne. Cependant, la taille n’augmente pas rapidement. Il faut attendre les six dernières minutes de la parade pour voir les marcheurs grandir de façon significative. Avec l’arrivée des 10% les mieux rémunérés les choses s’accélèrent. Chirurgiens, avocats, directeurs dans le public mesurent aux alentours des six mètres. Quelques instants plus tard arrivent les banquiers, les top-managers, les traders mesurant entre 15 et 150 mètres. Dans les toute dernières secondes de la parade les choses s’emballent. Arrivent les stars du cinéma et de la pop et les sportifs pros tels Tom Cuise ou Tiger Woods, les entrepreneurs à succès, les CEO des plus grosses compagnies. Là vous risquez le torticolis avec des personne mesurant plus de 285 mètres.
Qu’est-ce que cet exemple démontre ? Un premier constat s’impose : un petit nombre de personnes extrêmement bien rémunérées tirent le revenu moyen vers le haut. La conséquence arithmétique est que le revenu médian se trouve bien en dessous du revenu moyen. En d’autres termes, la majorité des personnes actives gagnent moins que le salaire moyen.
L’étude montre également que le salaire brut médian a augmenté de 11% entre 1966 et 2001, en tenant compte de l’inflation. Pour la même période l’augmentation est de 58% pour un travailleur se trouvant à 6 minutes de la fin de la parade, 121% à 36 secondes et 236% à 3,6 secondes du terme. Enfin, les 13'000 plus gros salaire de l’économie américaine (à partir de 0,36 seconde de la fin) ont vu leur salaire augmenter de 617% sur cette période. En 2001 ces 13'000 personnes ont gagné pas moins de 83 milliards de dollars.
Contrairement à l’idée reçue que les riches deviennent de plus en plus riche et les pauvres de plus en plus pauvre, on s’aperçoit que les personnes les moins bien payées voient leur revenu s’accroître à un rythme beaucoup plus faible que celui des plus gros salaires. Alors que dans les années qui ont suivit la deuxième Guerre Mondiale l’augmentation du revenu médian se faisait au même rythme que celle des revenus les plus élevés, il en va tout autrement aujourd’hui. Un groupe de plus en plus restreint de personnes s’octroie une part du revenu du travail de plus en plus importante. Le constat est plutôt accablant d’autant plus que ce modèle peut s’appliquer à toutes les économies modernes...
- Jan Pen : Income Distribution, 1971
- Ian Dew-Backer, Robert J. Gordon: The distribution of work income in the United-States, 2001
- Ian Dew-Backer, Robert J. Gordon: Unresolved Issues in the Rise of American Inequality, 2007
mardi 13 novembre 2007
Moquons-nous un peu de nous
oh-ho, oh-ho, u can’t touch this…
vendredi 9 novembre 2007
Israël-Palestine 2018
www.goal2018.org/
Le clip de promo est sypma.
mercredi 7 novembre 2007
Qui a tué Georges W. Bush ?
Scénario bien construit, intrigue plausible, images réelles et vraies fausses interviews, tels sont les ingrédients de ce film construit sous la forme d’un docu-fiction. Il raconte comment le Président Bush a été assassiné lors d’une conférence dans un grand hôtel de Chicago et échafaude l’hypothétique issue d’un tel événement. Plutôt réussi.
vendredi 2 novembre 2007
La loi des séries
Après avoir entendu des amis et collègues parler de séries avec les yeux écarquillés et scintillants, trépidant d’impatience le jour de la prochaine diffusion, je me suis juré d’essayer. Si 50 minutes de télévision peuvent procurer un tel effet d’extase sur des personnes (apparemment) saines d’esprit, pourquoi pas sur moi ?
Le choix en matière de série est abondant, de l’extérieur elles ont toute l’aire plus passionnantes les une que les autres. Mais bon, c’est comme une barquette de fraises, c’est joli, ça sent bon mais y en a toujours une ou deux de pourries dans le fond. Donc, pour éviter les mauvaises surprises je me suis dit que j’allais commencer par les poids lourds, les trucs qui cartonnent vraiment, bref, les séries appelées à devenir culte, celles qui me permettront de dire à mes petits enfants : « ça passait déjà à la télé quand j’étais jeune ». Mon choix se porte donc sur Les Experts, 24h Chrono et… Desperate Housewives (je sais, c’est pour les gonzesses mais j’essaye quand même).
C’est parti, première partie d’un nouvel épisode de 24h Chrono. Des terroristes qui haïssent l'Amérique n’ont pas seulement des dizaines de litres d’un gaze mortel capable d’exterminer la population de la côte est des Etats-Unis mais aussi une bonne quarantaine d’hottages, femmes et enfants compris. Pour les sauver, il n’y a qu’un seul homme. Le président et ses hommes sont trop incompétents et embrouillés dans des querelles internes incompréhensibles (si seulement j’avais regardé la saison précédente…). Après une demi heure le héro se retrouve avec un flingue braqué entre les deux yeux, et là… coupure pub. Hou la la, je suis pétrifié par le suspens, que va-t-il arriver au gentil, va-t-il mourir ?… alors qu’il reste une bonne vingtaine d’épisode. En plus il y a la pub pour le four Zug avec Martina Hingis. Vite, la télécommande !
Le Experts, là au moins à chaque épisode une nouvelle histoire. Ca commence par un meurtre à la sortie d’une boite de nuit. Une call girl est retrouvée poignardée et il n’y a pas d’indice. En tout cas pas pour le pauvre flic lambda. C’est là que débarque les « experts » armés de tout un attirail « scientifique », rayon UV, Lasers et autres artifices tout droit sortis du chapeau d’un magicien. Résultat des analyses : une éraflure contre un mur. Pas possible ! Mais ces braves policiers ne se contentent pas de relever des indices et de les examiner. Ils enquêtent, ils interrogent les suspects, ils font des poursuites en voiture (juste pour la frime) et arrêtent les coupables, tout ça en moins de temps qu’il n'en faut pour dire « vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous… ». Je zappe à nouveau.
Dernière essai : Desperate Housewives. Là au moins c’est pour les filles (enfin, c’est ce que je coyais) je m’attends donc à plus de sensibilité et d’émotion. En effet, les sentiments exaltés dégoulinent de tous les côtés. Cependant, j’avoue avoir de la peine à suivre : adultère, dépression, crise de nerfs, problèmes sociaux et identitaires en tout genre et au milieux de ce chaos émotionnel la question primordiale que se pose l'une des héroïnes de la série : comment s’habiller comme une pute sans passer pour une pute ? Woaw, des trucs comme ça, ça vous scotch au plafond.
Bon, c’est vrai, je ne suis pas tendre avec toutes ces séries. C’est peut être parce que j’ai la nostalgie des Mac Giver et autres Agence Tous Risques de mon enfance...
mardi 30 octobre 2007
"all work and no play makes jack a dull boy"
Jeudi soir le Genève-Servette Hockey Club propose une soirée spéciale étudiants à l’occasion du match contre les Kloten Flyers. Places en tribune pour 10 boules au lieu de 25, sur présentation d’une carte d’étudiant. C’est tout ça d’économiser pour une bière et un hot dog. Patinoire des Vernets (à deux pas de l’uni), coup d’envoi 19h45.
www.gshc.ch/
Plein de concerts à Letage ce vendredi (dès 21h, 12.-) et une soirée electro samedi (dès 22h, 5.-). L’ambiance est détendue et les consos ne sont pas chères. Mais : pas de baskets blanches! Non pas parce que vous risqueriez de ne pas rentrer mais parce qu’elles risqueraient de ne plus être très blanches en sortant.
http://www.letage.ch//
C’est aussi le dernier week-end du festival Cinéma Tout Ecran avec de nombreux filmes pour tous les goûts. 10.- la séance pour les étudiants.
www.cinema-tout-ecran.ch/
Si après ça vous passez votre week-end devant la télé je ne peut plus rien faire pour vous…
dimanche 28 octobre 2007
Internet, anonymat, violence verbale et vol d’identité
Faut-il supprimer l’anonymat qu’Internet offre aux blogeurs ? La question est polémique mais certains gouvernements européens y songent sérieusement. Pourtant ne croyez pas que l’anonymat est absolu. Il existe en effet de nombreux moyens de retrouver l’identité d’un internaute ; mais il existe également des programmes permettant de brouiller les pistes.
Je n’ai jamais porté beaucoup d’attention à mon anonymat sur Internet. Je ne suis pas un adepte des chats et des forums, ni d’Internet en général et lorsque je dis ou met quelque chose en ligne, divulguer mon identité ne me pose pas de problème particulier. J’estime que cela est une manière d’assumer ce que l’on dit et ce que l’on diffuse. Suis-je naïf ? Bien sûr, je ne vais pas mettre mon adresse postale, email ou nom numéro de téléphone n’importe où. Mais qui peut bien en avoir quelque chose à foutre de toute façon ? Je ne parle évidement par de mon numéro carte de crédit.
Pourtant, je me souviens d’une pub dans le métro de New York qui m’avait surpris mais à laquelle je n’avais pas prêté grande attention. L’affiche mettait en garde contre le vol d’identité, notamment sur le web. A l’évidence c’est une pratique largement répandue, en particulier dans les grands centres urbains occidentaux. Les risques vont de l’utilisation d’informations personnels à des fins marketing ou publicitaire jusqu’à l’arnaque pour vider votre compte en banque. Ne soyons pas parano pour autant, avec quelques mesures simples et un peu de bon sens on est relativement à l’abri d’une mauvaise surprise, même si l’on donne son identité.
lundi 22 octobre 2007
Le chef des moutons brille dans la presse internationale
La vedette est de loin notre tribun national, eh oui, vous l’avez reconnu, notre cher Christophe. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung titre «Wahlsieger Blocher» (Blocher le vainqueur des élections) et le Time lui accorde même une biographie, rappelant que ce se brave Cri-cri se compare à Winkelried (héro suisse qui se sacrifia pour la liberté de sa communauté en s’empalant sur les lances de l’ennemi pour créer une brèche, lors de la bataille de Sempach en 1386). Si, si, c’est pas une blague. Passons.
L’image raciste et xénophobe de la Suisse et de ses citoyens fait un peu moins sourire. «'Racist' campaign pays off in Swiss poll » titre The Independent. Je souligne tout de même que le mot « racist » est entre guillemets (ouf, tout n’est peut être pas perdu). Le Washington Post lui ne s’embarrasse pas de guillements : « Anti-Immigrant Party Gains In Swiss Vote ».
Le New York Times, lui, revient, outre sur Cri-cri est ses potes fachos, sur le fait que Ricardo Lumengo est la première personne de couleur élue au Parlement (Avouez que là je vous apprend un truc). Il relève également que la population suisse compte quelques 1,6 million d’étrangers.
La désormais célèbre affiche du « mouton noir » était aussi largement reprise et critiquée, à raison.
A noter que la presse anglo-saxonne utilise les termes « Swiss People's Party » pour UDC. Elle traduit donc de l’allemand Schweitzerische Volkspatei, qui est beaucoup moins trompeur que le très lisse Union Démocratique du Centre, pour la version française.
Bref, malgré cette image peu flatteuse de notre beau pays je ne t’en veux pas Cri-cri. T’as beau être le chef des moutons, la Suisse c’est bien plus qu’une image ou un slogan sur une affiche, et ce n’est pas une croix sur un passeport, aussi blanche fut-elle, qui fait un citoyen responsable.
dimanche 21 octobre 2007
Le Syndrome Janet Jackson
Toute cette affaire a bien sûr relancé le vaste débat sur ce que l’on peut montrer à la télévision ; ce qui fit couler beaucoup d’encre. De tout évidence il faut reconnaître qu’il y a de la place entre la morale d’un mormon qui n’ose même pas se la toucher quant il pisse et de la pornographie aux heures de grande écoute.
Mais ce scandale a surtout introduit une pratique nouvelle en matière de retransmission télévisée en direct. Outre le fait que les chaînes US font à présent extrêmement attention de ne pas diffuser de scènes « ambiguës » (terme qui ne recouvre pas uniquement les scènes à caractère sexuelle, même implicites. Par exemple, une embrassade passionnée est considérée comme ambiguë) durant les heures de grande écoute, elles se sont imposées une nouvelle pratique en matière de couverture des événements en direct.
En effet, de plus en plus de retransmissions live se font dorénavant avec un léger différé. Afin de pouvoir couper la diffusion ou de sélectionner avec plus de précision les images, les réalisations n’hésitent pas à diffuser avec 10 à 30 secondes de décalage sur le direct réel. Cette habile méthode permet de donner l’illusion du direct tout en offrant une marge de manœuvre considérable à la réalisation qui peut alors couper à souhait les images contraires aux « bonnes meures ». On voit bien ici l’avantage de cette technique lors des retransmissions sportives. Par exemple, pour ne pas diffuser des images de streakers (personnes qui courent nues en public, le plus souvent dans des stades), de spectateurs, ou de sportifs, effectuant des gestes obscènes ou encore d’un bout de sein de Janet Jackson.
Cela soulève toutefois quelques interrogations. Peut-on toujours parler d’événement « live » ? Est-ce une forme d’autocensure ? De plus, la télévision, si souvent critiquée pour ses tendances à faire du sensationnel se retrouve dans une position ou elle se prive volontairement d’éléments spectaculaires pour ne pas s’attirer les foudres d’une partie des téléspectateurs. Voici en tout cas un bel exemple d’interaction entre émetteur et récepteur.
jeudi 18 octobre 2007
VOTEZ !
Et si vous marchez à quatre pattes, que vous êtes recouvert de laine (blanche bien sûr) et que vous faite « mèèèèèè » quand vous ouvrez la bouche, alors glissez deux petits bulletins UDC dans votre enveloppe.
samedi 13 octobre 2007
The Oil Crash
Ce documentaire prend le parti que l’ère du pétrole est beaucoup plus proche de sa fin que nous l’imaginons, et par conséquent, n’étant pas prêt à amortir ce choc, le monde va vers des lendemains plutôt chaotiques. Si ce scénario ce confirme notre génération risque bien d’en faire la tragique expérience.
J’avoue pour ma part ne pas être très optimiste quant à l’avenir du monde mais si l’on en croit ce documentaire (très convainquant), là on est sacrément dans la merde. Je ne cour pas pour autant au supermarché faire des réserves de haricots en boite.
Alors, comment réagir face à une situation de plus en plus délicate ? Le baril à $100 c’est pour demain et nous continuons à consommer comme si les ressources naturelles étaient inépuisables. Faut-il envier ou détester les gens que cette situation de préoccupe pas ?
Je fais quand même un peu de pub pour ce très bon documentaire. La vidéo ci-dessous en est le trailer.
mardi 9 octobre 2007
Playboy et le journalisme d’investigation
Le journalisme d’investigation est encore bien vivant bien que sa rentabilité douteuse lui porte préjudice. Il garde pourtant toute sa vigueur là ou on ne l’attend pas forcément : dans certains magazine « de charme » tel que Playboy et Hustler, pour ne citer que les plus connus (et je ne les connais pas tous). En effet, ces publications, par leur côté anti-réactionnaire et anti-conformiste ont toujours réservé une place considérable à des enquêtes journalistiques très critiques. Nombreux sont les journalistes réputés qui ont publié des articles dans ces magazines, et qui s’en félicitent. Les conditions de travails pour un journaliste sont, il est vrai, bien différentes de celles d’un grand quotidien « sérieux ». Plus d’indépendance, plus autonomie, plus de temps et surtout, pas besoin d’être rentable. Vous comprenez bien que ces magazines ont d’autres arguments pour faire du chiffre.
L’impacte de ces articles est tout de même à relativiser. Malgré la qualité il faut bien admettre que pour bon nombre de personne le caractère érotique de ces mensuelles porte atteinte à leur crédibilité. Une enquête sur le suicide des jeunes ou sur les crimes de guerre en Irak entre deux pages de photos montrant des paires de… enfin, vous voyez où je veux en venir. Cependant, on peut s’attendre à ce que ce type de journalisme ait encore des beaux jours devant lui dans les colonnes de ces magazines et je vous invite à lui porter l’attention qu’il mérite. Mais il faut bien l’avouer, ce n’est pas la raison pour laquelle j’ai acheté mon premier Playboy.
vendredi 5 octobre 2007
Les théories de Le Bon et... les hooligans
Bref, c’est pas le genre de bouquin qui va vous faire réussir l’examen mais si vous aimez le foot et que ce sujet vous intéresse…
- Parmi les Hooligans, Bill Buford, Ed. 10-18, Paris, 1999.
jeudi 4 octobre 2007
"Une bonne histoire de télévision"
http://www.monde-diplomatique.fr/2005/12/ENDEWELD/12985
Le Monde Diplomatique met en ligne de nombreux articles sur les médias et la communication...
mercredi 3 octobre 2007
Quelques Livres...
Voici quelques d’ouvrages que je vous recommande et qui traitent ou approchent des sujets en rapport avec la presse ou les médias et peuvent vous être utile dans le cadre du Master :
- Black List, de Kristina Borjesson. Cet ouvrage présente des cas concrets de journalistes américains ayant rencontré la censure ou de multiples pressions, souvent au sein même de leur journal ou chaîne de télévision, pour avoir enquêté là où il ne fallait pas. Au travers de ces récits on découvre une facette très intéressante de la censure moderne et de la façon dont des journalistes et reporters confirmés se sont fait broyer par la puissance de multinationales ou d’institutions gouvernementales.
- Du même auteur : Feet to the Fire. Ce livre est un recueil d’entretiens avec des journalistes américains qui abordent la façon dont les attentats du 11 septembre ont été traités par les médias et dans quelle mesure ils ont modifié le paysage médiatique américain.
- Putain de mort, de Michael Herr, est un récit journalistique qui nous plonge en pleine guerre du Vietnam, entre hallucination et folie meurtrière. Cet ouvrage relate le parcours de l’auteur, reporter de guerre pour le magazine Esquire, qui nous emmène au cœur des combats et au plus profond des sentiments humains exacerbés par la guerre et la peur. Ecrit dans un style particulier pour ce qui ce veut un recueil de dépêches ce livre n’en reste pas moins une œuvre journalistique de référence sur ce conflit. Un chapitre consacré aux journalistes que l’auteur a côtoyé au Vietnam offre un regard tout particulier sur le métier de ces hommes et une réflexion sur la couverture médiatique de la guerre.
Je vous recommande plus spécialement la version originale si vous lisez l’anglais, sous le titre Dispatches.
- La Grande Guerre pour la Civilisation. Cet ouvrage volumineux retrace les grands conflits du Moyen-Orient depuis l’Afghanistan en 1979 jusqu'à 2005 et la guerre en Irak. Ecrit par Robert Fisk, journaliste pour The Independent et réputé pour être l’un des plus grands reporters spécialistes du Moyen-Orient, ce livre parle essentiellement d’histoire et de politique. Cependant, l’auteur aborde fréquemment son travail et son rôle de reporter ainsi que ces contraintes dans le traitement de l’information, notamment lors du 11 septembre.
Robert Fisk publie également de nombreux articles sur son site web dont certains portent un regard très critique sur les médias et le monde de l’information :
http://www.robert-fisk.com/
- Enfin, si vous vous intéressez à la question de la censure dans la presse je vous recommande la série d’articles de Gary Webb, intitulés Dark Alliance, (il en a d’ailleurs fait un livre mais on trouve facilement les articles originaux en ligne en quelques clicks) parus à l’époque dans le San Diego Mercury News. Cette enquête traite du rôle de la CIA et de ces liens avec des barons de la drogue nicaraguayens dans l’introduction du crack au Etats-Unis dans les années 80. Plus que le sujet, c’est surtout un des exemples de censure les plus marquant de ces dernières années.
Bonne lecture
- Black List, Kristina Borjesson, Les Arènes, Paris, 2003.
- Feet to the Fire: the Media after 9/11, Kristina Borjesson, Prometheus Books, New York, 2005.
- La Grande Guerre pour la Civilisation : l’Occident à la Conquête de Moyen-Orient (1979-2005), Robert Fisk, La Découverte, Paris, 2005.
- Putain de Mort, Michael Herr, Albin Michel, Paris, 1980.
mardi 2 octobre 2007
Trop cool les blogs
Allez, allons boire une bière!